V - L'assainissement de Santos
ette ville, le grand
port de mer de l'Etat de S. Paulo, est édifiée sur la plaine sableuse d'une île formée par l'embouchure des rivières, embouchure qui a ses deux
branches principales aboutissant à la baie de Santos.
La montagne, presque toute de granit, s'élève de nord au sud; de la base de la montagne à la mer,
se déroule la plaine d'alluvions d'une altitude très basse (0,50 m à 2,00 m au-dessus de la lus forte marée); la plus grande oscillation de la marée
est de 2,50 m. Le sous-sol est de sable boulant.
La popultion actuelle, pour les 6.500 maisons, est de 45 a 50.000 habitants.
La temperature moyenne varie de 16º C. en hiver a 20º en été. La ventilation devient difficile à
cause de la montagne qui est dans l'île et des autres qui l'entourent.
Les travaux du port ont été executés par des ingénieurs brésiliens au service de la Compagnie
Docas de Santos, de capital national. Cette même Compagnie fait à présent des travaux hydro-electriques de grande importance, par les quels elle
pourra fournir plus de 20.000 hp de force motrice.
La distribution d'excellente eau potable, provenant des cours qui decendent des forêts vierges,
est faite par une Compagnie Anglaise qui a l'obligation de distribuer 1.500 litres par jour a chaque bâtiment, au prix de frc. 1'0 par mois (soit
frs. 0,22 le metre cube), outre le volume qu'elle distribue pour tous les services publics et pour l'approvisionement des navires.
Il y avait anciennement un réseau d'égouts par le systeme separatif partiel ou incomplet; les eaux
vannes et usées avec l'apport des eaux des toitures et des cours, étaient élevées par des pompes centrifugues et déversées dans le port en face de
la ville. Ce réseu n'a été ni bien projeté, ni bien executé et n'a pu se maintenir dans le sous-sol boulant; les joints ont donné entrée a l'eau et
au sable; les obstructions et les affaisements étaient fréquents et les mauvaises odeurs rendaient évident le mauvais fonctionnement général.
L'installation dans les maisons a été faite avec la négligence de l'époque, négligence qui sait
maintenant corriger la technique sanitaire.
Le gouvernement de l'Etat, en 1903, adopta un projet qui était très cher et cependant incomplet;
puis, en 1905, les travaux apeine commencés, il chargea l'Auteur de la direction de l'affaire et de presenter un autre projet selon les idées qu'il
avait soutenues en plusieurs publications, idées les plus convenables pour villes plâtes comme Santos.
Le projet a été élaboré suivant le systeme séparatif absolu ou complet, avec des relevements
mecaniques automatiques par sections, c'est-a-dire avec une station élévatoire pour chacun des districts ou bassins independants qui divisent la
ville. On a prévu le développement ulterieur de la ville, selon le plan de l'Auteur et les idées qu'il a soutenues il y a longtemps, quant à la
nécessité de dresser des plans généraux, de manière que l'harmonie des travaux s'étende au présent et a l'avenir.
L'Auteur a le plaisir de voir l'Internationale Hygiene-Austellung (Dresden, 1911) mettre
cette importante question a l'ordre du jour, et il rapelle qui déjá en France un projet de loi a été déposé pour obliger toutes les villes a dresser
leurs plans d'extensions (projet BEAUQUIER).
Dans ce plan général l'Auteur s'est occupé du probléme du drainage des eaux stagnantes de la
plaîne et des eaux pluviales de la ville actuelle et de la ville future.
Les galeries pour les eaux pluviales, avec déversement direct dans l'estuaire, et les canaux qui
divisent la plaîne de mer à mer, constituent les élements principaux du réseau pluvial, parfaitement distinct du réseau vanne.
Quelques détails sur la construction des canaux seront donnés sous le titre qui renferme les
serviçes d'assainissement dans les trois villes, tout ce qu'on a fait à Santos pouvant s'appliquer aux deux autres villes.
Le réseau d'égouts vanne ou "sanitaire" comprend, pour le présent, dix distrcts ou sections avec
pompes centrifugues et cinq syphons d'épuisement.
L'affluence des collecteurs de chaque district est relevée par une pompe centrifugue actionnée par
un moteur électrique automatique.
Le sewage relevé sert lui même a réaliser le self-cleansing des collecteurs
émissaires des districts, lesquels déversent dans le collecteur géneral en ciment armé (diametre, 1,40 m) profond de 6,5 m a 7,5 m (cést l'unique
ouvrage construit avant le nouveau projet et qu'on ait conservé, avec une longueur de 2.200 metres).
Les syphons d'épuisement sont formés des tuyaux de joints soigneusement fermés; ils ont plusieurs
bouches d'aspiration en cours et une seule de décharge. On verra dans les "Détails" la description résumée du systême et de celui des motor-pompes
électriques automatiques.
Au cout du collecteur général est établie l'Usine terminale des égouts.
Le bâtiment est formé par deux cylindres concentriques; le central a 4,50 m de diamètre et 4,00 m
de profondeur au dessous du rader du cylindre plus grand (diamètre 16,00 m), haut aussi de quatre métres et formant le mur de la "plateforme des
pompes", comme l'autre forme le puissard (pour le puissage). On a établi trois pompes, pour um débit de 120 litres par seconde, chacune, sous une
charge de réfoulement maxime de 20 métres. On a prévu en outre l'établissement de trois pompes pour l'avenir. Le débit maximum calculé correspond a
l'affluence totale de 240 litres; ou aura, ainsi, une pompe toujours de réserve.
Les six pompes se relient à l'émissaire par un injecteur péripherique, du quel s'éléve, au centre,
un stand-pipe de 0,40 m de diamètre. L'émissaire a 0,70 m de diamètre et, en comprenant le passage par un pont suspendu de 180 ms. de portée
et la section en canal, il a à peu-près 12 km d'extension jusqu' à déverser en pleine mer au SW de Itaipú.
Avant de se rêsoudre par le deversement en mer à Itaipú, l'Auteur a étudié un plan d'épuration
dite "biologique" et un autre de traitement electrolytique par le procedé Wesster, modifié dans l'Amerique du Nord. En 1912 le fonctionnement
mécanique a été completement inauguré.
(R. de Brito: - L'assainissement des Villes Brésiliennes, á imprimer.)
Imagem publicada na obra da Comissão de
Saneamento de Santos (página 47) |