Santos, em 1898: as caravelas estão atracadas junto ao
istmo formado pelo prolongamento dos trilhos da São Paulo Railway, no alinhamento do trecho inicial de cais junto ao Largo Marquês de Monte Alegre.
A vista, tomada desde o Monte Serrat, tem no primeiro plano o arvoredo da Praça dos Andradas
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Le Brésil
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Le Brésil
III
SANTOS ET SAINT-PAUL.
Le
contre-amiral du Quilio,
commandant la station française
de l'Atlantique sud,
a bien voulu
m'offrir de l'accompagner
sur la Vénus,
portant son pavillon,
pour aller jusqu'à
Santos, puis
faire de là une
excursion dans la
province de Saint-Paul
(1).
Un
voyage sur une
frégate a quelque
analogie avec la
vie de château
lorsqu'il pleut: on
est fort bien
installé, il est
vrai, mais il
est impossible de
sortir, et il
faut se distraire
avec ses propres
ressources. Elles ne
manquaient pas sur
la Vénus, et
les heures s'écoulaient
très agréablement, tantôt
sur la dunette
ou au salon
de l'amiral, tantôt
au carré des
officiers, où la
conversation, pleine de
verve et d'esprit,
faisait pleinement honneur
à son droit
de cité sous
le pavillon français.
Le
but de notre
excursion n'était malheureusement
pas bien éloigné,
et après une
trentaine d'heures de
navigation, nous mouillâmes
dans la baie
de Santos pour
saluer des coups
de canon d'usage
le pavillon brésilien
hissé sur le
fort.
La
première journée fut
consacrée à explorer
les rives environnantes,
et à faire
avec l'équipage une
grande pêche, où
chaque coup de
filet ramena bon
nombre de poissons
de toutes formes
et de toutes
espèces. Le lendemain,
la chaloupe à
vapeur nous remorqua
en canot dans
la rivière large
et profonde qui
baigne Santos.
Cette
ville est dans
la plus heureuse
situation pour servir
de port: elle
tourne le dos
à la baie
proprement dite, et elle
en est séparée
par une étendue
de terrain plat
de plus de
trois milles, qui
l'abrite complètement des
vents du large.
C'est aujourd'hui un
des premiers ports
commerciaux du Brésil:
de là partent
toutes les cargaisons
de café que
la province de
Saint-Paul exporte en
très grande abondance.
Les
maisons de la
ville sont bâties
directement sur le
quai, plusieurs
même sur pilotis;
à part les
grands magasins où
s'entassent les balles
de café, il
n'y a rien
d'intéressant à y
voir; aussi n'avons-nous
pas tardé à
monter en wagon
pour gagner
Saint-Paul.
Le
chemin de fer
qui gravit les
pentes de la
serra do mar
fait grand honneur
aux ingénieurs anglais
qui l'ont construit:
la montée se
compose de quatre
rampes successives d'une
inclinaison considérable, et
sur chacune d'elles
le train est
tiré à l'aide
d'un câble sollicité
en haut par
une machine à
vapeur. Une des
parties les plus
intéressantes de la
route est le
passage d'un pont
jeté entre deux
montagnes. Ce pont,
en plan incliné,
décrit une courbe
élégante, à plus
de deux cent
cinquante pieds de hauteur.
De tous côtés,
au-dessus comme au-dessous
de soi, on
ne voit que
forêts épaisses, où
des arbres chargés
de fleurs tranchent
d'une façon charmante
sur ce fond
de verdure.
Arrivés sur
le plateau supérieur qui
s'étend indéfiniment à
l'ouest, nous ne tardames pas à
atteindre la capitale
de la province.
Saint-Paul est une
ville rendue fort
animée par son
École de droit
et son grand commerce
de café (2).
Elle renferme aussi,
un couvent des
Pères Capucins, Français
d'origine, qui nous
ont reçus avec
le plus aimable
empressement, nous faisant
les honneurs de
leur maison, de
leur collège et
de leurs jardins.
Le musée de
cet établissement est
spécialement remarquable par
une collection des
serpents qui pullulent,
parait-il, dans cette
région, et par
quelques beaux
échantillons minéralogiques et
géologiques. On nous
a montré; entre
autres choses, une
pierre curieuse: c'est
une sorte de
tranche de granit
ayant deux à
trois centimètres d'épaisseur,
et dont la
flexibilité est telle
qu'on peut la plier
fortement sans la
briser.
Les
Pères insistèrent pour
nous faire visiter
leur maison de
campagne, et nous
acceptâmes avec plaisir
cette excursion pour
le lendemain. Un
Capucin à cheval
nous accompagna: c'est
un aimable homme,
le Père Généraux;
mais il a
l'aspect plus guerrier que
monastique, avec sa
longue barbe, son
chapeau de feutre
gris à larges
bords, sa robe
relevée laissant voir
de grandes bottes
armées d'éperons gigantesques!
Au bout d'une
heure et demie
de marche à
travers un pays
raviné par les
pluies et fort
peu habité, notre
cicerone nous arrête,
et nous annonce
qu'en ce moment
même nous nous
trouvons sur le
point mathématique où
passe le tropique
du Capricorne. Nous
le croyons sur
parole; mais en
pénétrant dans la
zone tempérée, le
soleil se charge
de nous faire
sentir qu'il ne
faut pas prendre
trop au sérieux
cette importante division
géographique.
Nous voici arrivés:
tout le collège
est réuni devant
la maison pour
nous recevoir, et
un groupe de
jeunes musiciens nous
souhaite la bienvenue
par une joyeuse
fanfare. En
visitant le parc
qui entoure cette
habitation de campagne,
on nous fait
voir un vrai
caprice, un prodige
de la végétation
tropicale: il y
a quelques mois,
le jardinier coupa
un beau cèdre,
en fit deux
poutres d'inégale
grandeur qu'il mit
en croix et
érigea ainsi, sur
un monticule, une
sorte de calvaire.
Aujourd'hui, cette croix
a pris racine,
et de ses
trois extrémités supérieures sont
sorties de belles
branches couvertes de
feuilles, qui en
font un arbre
véritable. A côté
se trouve un
autre tronc coupé
à la scie
aux deux extrémités; il
a été mis
en terre, il y
a quinze jours,
et c'est déjà
un arbrisseau abondamment
orné de verdure.
Aussi, quand je
laisse maintenant pendant
quelques heures mon
parapluie ou
mon bâton dans
un coin humide,
je tremble de
le retrouver couvert
d'une luxuriante végétation!...
Le soir, au
moment où nous
allions nous mettre
en route pour
retourner à Saint-Paul,
un orage effroyable
éclata; la chevauchée
du retour était
peu tentante, et
nous acceptâmes l'offre
qui nous fut
faite de coucher
au couvent. Je
partageai avec mon
ami le comte
de Laugier-Villars; secrétaire
de la légation
de France, une
chambre donnant de
plain-pied sur le
jardin, et tandis
que nous devisions
sur les douceurs
de l'hospitalité, un
bien dangereux voisin
veillait dans l'ombre!
En effét, le
lendemain matin, je
vis sortir de
dessous le lit
de mon compagnon
un petit serpent
qui était aussi
venu chercher un
refuge pendant la
tempête. Nous parvinmes
à le tuer:
on me dit
que c'était un ibiracuca,
le plus dangereux
reptile connu dans
la province de
Saint-Paul. On meurt,
paraît-il, presque instantanément
quand on a
été mordu... Quel
agréable camarade de
lit!...
La rencontre de
ces serpents, grands
ou petits, est
toujours une chose
désagréable; mais en
réalité le danger
d'être mordu est
bien moins grand
qu'on ne pourrait
le supposer. Que
de fois n'en
ai-je pas aperçu dans
les bois, dans
lés jardins, voire
même sur les
routes! Mais ces
reptiles s'enfuient toujours
à l'approche de
l'homme, rampant lestement
dans les grandes
herbes, ou se
perdant dans
les arbres en
montant de branche
en branche pour
essayer de fuir.
Comme le serpent
est avant tout
craintif, il se
tient en éveil
et décampe au
moindre bruit; il
faut donc un
hasard bien malheureux
ou une absence
complète des précautions
les plus élémentaires
pour les fouler
aux pieds ou
lès mettre en
colère. Il suffît,
pour s'en garantir
à peu près
sûrement, de frapper
l'herbe d'un bâton
ou de marcher avec
prudence. La plupart
des noirs vont
partout nu-pieds; il
est vrai que
leur peau est
durcie au point
de valoir toutes,
les chaussures du
monde. Les cas
les plus fréquents
de morsures se
présentent pendant la cueillette
du café: quand
les travailleurs attaquent
les branches basses,
les serpents leur
piquent les mains;
mais les nègres,
fort experts en
poisons et contrepoisons,
se servent, quand
ils sont mordus,
d'une certaine liane
extrêmement commune dans
la contrée: ils
en mâchent un
morceau, avalent le
jus et posent
sur la plaie
les filaments
réduits par la
mastication en une
sorte de pâte.
L'effet de ce
remède est presque
infaillible, et son
emploi serait sans
doute bien précieux
en Europe contre
les nombreuses piqures
de vipères, dont
les suites causent
peut-être en moyenne
plus d'accidents que
tous les reptiles
soi-disant terribles de
ce pays.
Nous
continuons notre excursion
dans l'intérieur de
la province en
reprenant le chemin
de fer jusqu'à
l'extrémité de son
parcours (3). Grâce
à l'extrême lenteur
de notre marche,
nous avons le
temps d'examiner le
paysage, faisant parfois
de longs arrêts
en attendant qu'un
troupeau de boufs,
nonchalamment couchés sur
la voie, veuille
bien se déranger
pour nous laisser
passer.
A la
station du Salto, nous prenons
des voitures du
pays. En fait
de carrosserie, rien
n'est curieux et
ingénieux comme ces
véhicules appelés trolls,
dont les ressorts
sont remplacés par
des planches posées
dans le sens
du timon. Ces
planches, faites d'un
bois presque
incassable et parfaitement
flexible, résistent mieux
que le fer
et l'acier aux
plus rudes cahots.
Mais
aussi, quels chemins!
si l'on peut
appeler ainsi une
suite de ravins,
d'ornières profondes, de
pentes invraisemblables, et
souvent de
grands trous.
Qu'importe! le cocher
n'en aborde pas
moins bravement l'obstacle;
les mules sautent,
la voiture suit,
on se croit
perdu; mais non,
bêtes, gens, véhicule,
tout se retrouve
au grand complet'
de l'autre côté:
on n'a eu
que la peine
de se cramponner
à son banc
pour ne pas
être lancé bien
loin dans l'espace.
J'ai traversé
ainsi vingt fois
en voiture des passages
que j'aurais crus
infranchissables, et sur
lesquels les cochers se
lancent à fond
de train. Je
ne sais ce
qu'il faut le
plus admirer de
leur adresse, de
la fermeté de
leurs poignets capables
de maintenir ces
quatre mules endiablées,
ou de la
solidité extraordinaire de leurs
chars.
IV. LES FOURMILIÈRES
Itu, ....
(1) Le
nom officiel est
São Paulo. Aujourd'hui
cette ville est
reliée à Rio
de Janeiro par
le chemin de
fer central, d'une
longueur de 506 kilomètres.
(C. S.)
(2)
Saint-Paul, qui n'avait
que 25,000 habitants
il y a
vingt ans, en renferme
aujourd'hui plus de
180,000; toute la
vieille ville portugaise
a été démolie
depuis vingt ans
et a fait
place à une cité
toute nouvelle, qu'on
salue déjà du
nom de «
Chicago de l'Amérique du
Sud». (C.
S.)
(3)
Aujourd'hui la voie
ferrée va jusqu'à
là rivière Rio
Grande. (C. S.)
|
Tradução livre aproximada:
O Brasil.
III
SANTOS e São Paulo.
O contra-almirante do Quilio, comandante da estação francesa do Atlântico Sul, gentilmente me convidou para
acompanhá-lo na Vênus, portando sua bandeira, para ir a Santos e, depois fazer uma excursão pela província de São Paulo
[1].
Uma viagem em uma fragata tem alguma semelhança com a vida em um castelo quando chove: fica-se bem instalado, é verdade, mas
é impossível de sair, e você tem que se distrair com seus próprios recursos. Nada faltava na Vênus, e as horas passavam muito agradavelmente,
às vezes na popa ou no salão do almirante, ou no refeitório, onde a conversa, cheia de verve e humor, honrou totalmente seu direito de cidadania sob
a bandeira francesa.
O objetivo da nossa viagem não foi, infelizmente, muito distante, e após umas 30 horas de velejar, nós ancoramos na baía de
Santos para saudar com tiros de canhão a bandeira brasileira hasteada no forte.
O primeiro dia foi destinado a explorar as praias vizinhas, e fazer com a tripulação uma grande pescaria, onde cada lance
feito trouxe muitos peixes de todas as formas e espécies. No dia seguinte, o barco a vapor nos rebocou em uma canoa pelo rio profundo e extenso que
banha Santos.
Esta cidade está na situação mais feliz para servir de porto: dá as costas para a baía em si, e é separada por uma faixa de
terra plana de mais de três milhas que a abriga completamente do vento oceânico. Hoje é um dos primeiros portos comerciais do Brasil: de lá partem
todos os embarques de café que a província de São Paulo exporta em grande abundância.
As casas da cidade são construídas diretamente sobre o cais, alguns até mesmo sobre palafitas, em grande parte; exceto
armazéns cheios de fardos de café, não há nada interessante para se ver, por isso não nos demoramos muito para subir no vagão para chegar a São
Paulo.
A estrada de ferro que sobe as encostas da Serra do Mar faz grande honra aos engenheiros ingleses que a construíram: a
ascensão é composta por quatro rampas sucessivas de uma inclinação considerável, e cada trem é puxado para cima com um cabo, por um motor a vapor.
Uma das partes mais interessantes da rota é a passagem por uma ponte entre duas montanhas. Esta ponte, em plano inclinado, descreve uma curva
elegante, com mais de duzentos e cinqüenta pés de altura. Por todos os lados, acima e abaixo dela, só se vê densas florestas, onde as árvores
carregadas de flores se resolvem de forma encantadora sobre este fundo verde.
Chegando ao planalto que se estende indefinidamente a Oeste, não tardamos em chegar à capital provincial.
São Paulo se tornou uma cidade muito animada por sua escola de Direito e o seu grande comércio de café
[2].
Ela também tem um convento de frades capuchinhos, de origem francesa, que nos recebeu com o mais amável entusiasmo, fazendo-nos as honras de sua
casa, sua escola e seus jardins. O museu do estabelecimento é especialmente notável por uma coleção de cobras que abundam, ao que parece, nesta
região, e alguns belas amostras minerais e geológicas. Foi-nos mostrada, entre outras coisas, uma pedra curiosa: é uma espécie de corte de granito
com dois a três centímetros de espessura, e cuja flexibilidade é tal que pode ser fortemente dobrado sem quebrar.
Os padres insistiram para que visitássemos sua casa de campo, e nós aceitamos com prazer esta viagem no dia seguinte. Um
capuchinho nos acompanhou a cavalo: é um homem amável, o Padre Geral, mas ele parece mais guerreiro que monástico, com sua longa barba, seu chapéu
de feltro cinza com aba larga, seu roupão deixando ver botas armadas com enormes esporas! Depois de uma hora e meia a pé por um território lavado
pela chuva e pouco habitado, o nosso cicerone nos parou e anunciou que estávamos sobre o ponto matemático da passagem do
Trópico de Capricórnio. Acreditamos em sua palavra, mas ao entrar na zona temperada, o sol é responsável por nos fazer sentir
que não devemos levar muito a sério essa divisão geográfica importante.
Aqui estamos: a escola inteira se reuniu diante da casa para nos receber, e um grupo de jovens músicos nos acolheu com uma
fanfarra alegre. Ao visitar o parque que rodeia esta casa de campo, vimos uma fantasia real, um prodígio de vegetação tropical: alguns meses atrás,
o jardineiro cortou um belo cedro, fez duas vigas de tamanho desigual, que erigiu em cruz sobre um monte, uma espécie de calvário. Hoje a cruz tem
raízes, e de suas três extremidades superiores saem belos ramos frondosos, formando um verdadeira árvore. Perto, há um outro tronco, serrado em
ambas as extremidades e plantado, há uns quinze dias, e já está abundantemente decorado com arbusto verde. Então, quando eu deixar agora por algumas
horas o meu guarda-chuva ou uma vara em um canto molhado, receio encontrá-lo coberto com vegetação exuberante!...
À noite, quando nos preparávamos para retornar a São Paulo, uma terrível tempestade: a viagem de volta ficou pouco atraente,
e aceitamos a oferta de foi dormirmos no convento. Compartilhei com meu amigo o conde de Laugier-Villars, secretário da legação da França, um quarto
no chão com vista para o jardim, e quando nós conversávamos familiarmente sobre os prazeres da hospitalidade, um vizinho muito perigoso nos vigiava
na sombra! De fato, na manhã seguinte, vi saindo debaixo da cama de meu companheiro uma pequena cobra que também tinha vindo procurar abrigo durante
a tempestade. Conseguimos matá-la: foi-me dito que era um ibiracuca, o réptil mais perigoso conhecido na província de São Paulo. Morre-se, ao
que parece, quase que instantaneamente quando se é mordido... Que um agradável companheiro de cama!...
Encontrar essas cobras, grandes ou pequenas, é sempre uma coisa desagradável, mas realmente o perigo de ser mordido é muito
menor do que se poderia supor. Quantas vezes eu já não as vi na floresta, nos jardins, mesmo nas estradas! Mas estes répteis fogem com a aproximação
do homem, rastejando com agilidade na grama alta, ou se perdem nas árvores, subindo de galho em galho para tentar fugir. Como a cobra é,
essencialmente, tímida, fica acordada e foge ao menor ruído, e por isso é acidente muito lamentável ou completa falta de precauções mais básicas
pisar nela e irritá-la. Basta, para se prevenir quase com certeza, bater a grama com um bastão ou caminhar com cautela. A maioria dos negros andam
descalços, e é verdade que a sua pele é endurecida a ponto de valer por todos os sapatos do mundo.
Os casos mais freqüentes de mordidas ocorrem durante a colheita do café: quando os trabalhadores atacam os ramos mais baixos,
as serpentes mordem suas mãos, mas os negros, muito experientes em venenos e antídotos, quando são mordidos usam alguns cipós extremamente comuns no
país: eles mastigam um pedaço, engolem o suco e colocam sobre a ferida filamentos reduzidos pela mastigação a uma espécie de pasta. O efeito desse
remédio é quase infalível, e seu trabalho provavelmente seria muito valioso na Europa contra as muitas picadas de serpentes, cujas conseqüências
podem causar mais acidentes, em média, que todos os répteis supostamente terríveis destes países.
Continuaremos nossa excursão pelo interior da província, tomando a estrada de ferro até o fim de seu
percurso [3].
Graças à extrema lentidão do nosso progresso, temos tempo para examinar a paisagem, fazendo às vezes longas paradas até que uma manada de bois,
deitados preguiçosamente na pista, se disponha ao trabalho de nos deixar passar.
Na estação da cidade de Salto, tomamos carros no país. Em carroceria, nada é mais curioso e engenhoso que esses
veículos chamados trolls, cujas molas são substituídas por pranchas colocadas na direção da lança. Essas placas, feitas de madeira quase
inquebrável e perfeitamente flexível, resistem mais que o ferro e o aço aos piores solavancos.
Mas, também, que estradas! se se pode chamar assim uma série de ravinas, sulcos profundos, declives improváveis e buracos,
muitas vezes de grandes dimensões. Seja qual for! o condutor não aborda menos bravamente o obstáculo; as mulas saltam, o carro prossegue, parece que
estamos condenados, mas não os animais, pessoas, veículos, tudo chega em pleno vigor do outro lado: nós tivemos o castigo de nos apegarmos ao
assento para evitar sermos lançados ao espaço. Atravessei vinte vezes de carro passagens que eu achava serem intransitáveis, e em que os cocheiros
se lançavam em alta velocidade. Eu não sei o que mais admiro: a sua habilidade, a firmeza de seus pulsos capaz de manter estas quatro mulas
endiabradas, ou a extraordinária força de suas carroças.
IV. Os formigueiros
Itu, ...
[1]
O nome oficial é São Paulo. Hoje, esta cidade
está ligada ao Rio de Janeiro pela Estrada de Ferro Central numa distância de 506 km. (C. S.)
[2]
São Paulo, que tinha apenas 25.000 pessoas 20 anos atrás,
hoje contém mais de 180.000, todos da cidade Português antiga foi demolida nos últimos vinte anos, deu lugar a uma cidade totalmente nova, que nós
saudamos os já citados "Chicago da América do Sul". (C. S.)
[3]
Hoje a ferrovia vai até o Rio Grande. (C. S.) |